Le tsar Nicolas Ier, le plus hostile au nouveau souverain de tous, repris alors une idée qui venait, semble-t-il, du ministre autrichien Buol. Dans les lettres de créance qu'il remit à son nouvel ambassadeur à Paris, Kisseleff, il gratifia Napoléon III d'un "mon bon ami" et non du "monsieur mon frère" habituel dans la correspondance entre souverains. [...] Puisque le tsar persistait à lui donner du "Sire et bon ami", il affecta intelligemment d'y voir une marque d'estime et fit publiquement savoir que "si l'on subit ses frères, l'on choisit ses amis".