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Citation de testgt1


Un ami, Roberto, qui était un habitué des soirées au pub L'Aveyron, avait compris que je n'allais pas bien . Je lui parlais de lumières, de Dieu, de nuit, de fin du monde. Il faut dire que je ne sortais pas mais que j'errais, de plus en plus, sans but précis, parfois les pieds nus sur l'asphalte, la nuit, pour moi tout avait changé, le monde, la latitude, le climat, les pôles s'étaient inversés, et je naviguais bien sûr dans un Orient imaginaire. Et il y avait ces lumières, criardes, violentes, ces couleurs vives comme sous l'effet d'une drogue puissante. Épuisé et ravi, je me laissais aller à des rêves faits en plein jour, parfois, j'avais l'impression de voyager dans le temps, et observais chaque époque au coin d'une rue, mes ancêtres traverser les passages pour piétons, et aussi des petits êtres qui apparaissaient et disparaissaient en un quart de seconde. Les odeurs nauséabondes me poursuivaient également, là, où elles n'avaient pas lieu d'être. Et enfin les voix, Élie, Élie, Élie qu'elles disaient, pas méprisantes, pas ordurières, juste entêtantes, insectes de l'aube et du crépuscule, à certaines heures, mais toujours de courte durée.

– Votre famille ?

Un de mes frères s'en est inquiété auprès d'un de mes amis. Le 1er juin 1996, je fus hospitalisé par demande d'un tiers, en l'occurrence, ma famille, et, avec mon assentiment confus.
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