- « En réalité, tu me demandes si un des trois monothéismes vaut mieux que les autres?
- Oui.
- Aucun ne se tient à l’abri de la sottise. Aucun ne se tient à l’abri de l’intelligence. Dans chaque religion, le paresseux trouvera ce qu’il cherche, le pire. Dans chaque religion, l’attentif trouvera ce qu’il ne cherchait pas, le meilleur.
- Préparez-vous un quatrième livre?
- Je n’écrirai plus, Augustin. Je mets un terme définitif à ma carrière littéraire. Quand j’ai composé un livre (La Bible), c’était pour créer une relation; quand j’en ai composé trois (La Bible, le Nouveau Testament et le Coran), c’était pour créer une réflexion. Je n’ai pas eu de lecteurs à la hauteur de mon projet.
- Allons… vous exagérez.
- On ne comprend rien à mes livres. On les imprime, on les vend, on les achète, on s’y réfère, mais on les lis n’importe comment. J’ai mal à l’homme. » pp. 384-385