- « Le livre propose, le lecteur dispose. La lecture fait la qualité d’un livre.
- Vous affirmez cela? Vous?
- Naturellement. […] Le crétin crétinise le livre, tandis que le profond l’approfondit. Un livre équivaut à une auberge espagnole: le client y apporte son déjeuner.
- Comme d’habitude, si les malentendus prolifèrent, vous en déclinez la responsabilité!
- Le malentendu est commis par celui qui n’entend pas, non?
- Je résume votre argumentation : vous écrivez bien mais nous lisons mal.
- Mal lire ne consiste pas à jeter le livre. Mais lire revient à prendre un texte pour argent comptant, à l’avaler tout cru sans le mâcher avec son esprit. Bien lire implique une distance critique. » p. 381