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Citation de Henri-l-oiseleur


Q. Dans votre dernier livre ... vous expliquez que les dirigeants occidentaux mènent une guerre larvée contre leurs propres populations ... Pourquoi en fait une telle guerre ?
R. C'est une simple application du principe : diviser pour régner. Les divisions intestines sont une bonne chose pour les dirigeants. Plus les sociétaires sont divisés entre eux, moins ils sont à même de faire front commun pour résister aux dirigeants. Et donc ceux-ci attisent autant qu'ils le peuvent les tensions existantes au sein du corps social. Ils exploitent à fond, par exemple, l'ensemble des ressources liées au développement du néo-machisme féministe, qui alimente la guerre des sexes. Ou encore embrassent systématiquement le parti des minorités en tous genres, pour les inciter à surenchérir en permanence dans leurs revendications. Et naturellement ils jouent aussi la carte de l'immigration. Mais l'immigration n'est pas voulue pour elle-même (sauf chez certains idéologues, qui voient dans la société multiculturelle un substitue naturel à l'ancien mythe du paradis communiste) , elle n'est voulue que parce qu'elle contribue à multiplier au maximum les sources de tensions au sein du corps social, tensions profitables aux dirigeants dans la mesure même où elles les font apparaître comme les ultimes garants d'un ordre qu'ils s'emploient par ailleurs à fragiliser (mais les gens ne s'en rendent pas compte). Ainsi, malgré le chômage de masse et les baisses salariales découlant de la mondialisation, les dirigeants ont su se prémunir adroitement contre toute velléité de révolte ou d'insoumission en jouant de la peur liée à l'insécurité ... Hobbes disait qu'il n'avait connu dans sa vie qu'une passion, la peur. Il voulait dire par là que la peur est le fondement même de la vie politique. C'est elle, en particulier, qui explique l'assujettissement au Prince. Les gens ont donc peur, se focalisent sur leurs propres peurs, et pour le reste font confiance aux dirigeants. Qui voudrait se les mettre à dos ? Bref, si l'immigration n'existait pas, il faudrait l'inventer. (2001)
p. 118
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