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Citation de zang56


Ils n'aperçurent pas de cotre, mais ils découvrirent quelque chose de bien plus remarquable : une jetée d'acier, large de deux mètres, s'avançait dans la mer et semblait aussi interminable que l'océan lui-même. Elle ressemblait à une ruelle qui aurait traversé la mer, ou à un faisceau de rayons de lune qui se serait reflété, la nuit, dans l'eau.
Une femme seule se trouvait sur cette jetée, non loin de la rive, et elle frottait l'acier avec un balai-brosse.
- Que faites-vous là ? questionna l'oncle.
- Je récure l'équateur, répondit la femme.
- Quoi ? C'est ça, l'équateur ? s'écria Konrad d'un air incrédule en désignant la ligne d'acier.
- Et pourquoi récurez-vous ce machin-là ? demanda le cheval.
- Nous venons d'avoir trois jours de mousson, expliqua la femme qui nettoyait. Les vagues étaient hautes, comme des maisons, et ce matin, l'équateur était tout rouillé. Il faut donc que je le nettoie, maintenant. Il pourrait éclater si la rouille le rongeait, et la Terre se briserait.
- Le mieux serait de le passer au minium votre équateur pourri, conseilla le cheval. Et il ne pourra plus jamais rouiller.
- Il faut bien qu'il rouille un petit peu, répliqua la femme, ou je vais perdre mon emploi.
- Alors veuillez m'excuser, reprit le quadrupède. Je ne voulais pas vous faire de peine.
- Oh ! ce n'est pas grave, dit humblement la femme. Et elle continua à récurer le chemin d'acier.

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