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Citation de aimeryjoessel


Le Papalagui n'a jamais encore tissé un pagne aussi fin que celui que Dieu tisse dans chaque toile d'araignée, il n'a jamais fait une machine aussi fine et ingénieuse que la petite fourmi des sables, qui vit dans notre hutte. Je vous ai dit que le Blanc volait jusqu'aux nuages comme un oiseau. Mais le grand goéland vole plus haut et plus vite que l'homme et par toutes les tempêtes, et ses ailes sortent de son corps, alors que les ailes du Papalagui sont une imitation et peuvent tomber et se briser facilement.
Toutes les merveilles du Papalagui ont une imperfection cachée, elles ont toujours besoin de leur gardien et de leur conducteur. Et chacune renferme une malédiction secrète. Car si les puissantes mains des machines fabriquent tout, elles dévorent aussi l'amour par leur travail, cet amour que contient chaque objet que nos propres mains ont fait. Quelle valeur aurait pour moi une massue ou pirogue taillée par une machine ? Ce ne serait qu'une création pâle et froide qui ne dit rien du travail fourmi, ne sourit pas quand elle est terminée et ne peut être montrée à son père et à sa mère pour les réjouir.
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