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Citation de enkidu_


Cette vie paisible, ce bonheur tranquille furent bisés en 1929 par la mort de sa femme, qui l’affecta profondément. L’année suivante fut celle de sa rupture totale, définitive avec l’Occident. Il partit au Caire, à la recherche de manuscrits soufis à traduire. Il ne devait jamais revenir en France.

Cet exil volontaire participe de la fascination qu’exerce René Guénon. Les Occidentaux s’interrogent toujours sur ceux qui ont rompu avec la « civilisation » qui les a vus naître ; et l’Orient possède une valeur mythique. Il est le lieu de naissance du soleil. Partir en Orient, c’est donc partir à la recherche de la lumière originelle. Ce voyage, lorsqu’il est définitif, possède une signification symbolique profonde. Guénon est l’un des rares Occidentaux de cette époque à avoir définitivement rompu avec le mode de vie occidental. Son parcours n’a évidemment rien à avoir avec ceux d’Isabelle Eberhardt ou d’Arthur Rimbaud, mais on retrouve chez eux le même intérêt pour l’islam, qui incarnait à cette époque la rupture avec l’Occident. Il ne faut pas oublier qu’Eberhardt faisait partie d’une tariqa (confrérie) soufie et que Rimbaud passait pour un musulman auprès des autres Européens du Harar – il leur donnait des cours sur l’Islam et, d’après sa sœur, à la fin de sa vie, il prononçait sans cesse « Allah Kerim » (« c’est la volonté de Dieu »). (pp. 16-17)
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