Je toucherai d’abord à une idée insoutenable, et malgré cela digne d’être rappelée : c’est l’hypothèse de M. Adolphe d’Assier, qui, en partant de sa conception positiviste de l’Univers – conception l’empêchant d’admettre l’existence d’une âme survivant à la mort du corps –et bien qu’ayant eu toutefois des preuves incontestables de la réalité des phénomènes de hantise et du lien originaire qui les relie au décès de personnes habitant dans le lieu hanté, imagina une théorie capable de tourner le prétendu obstacle positiviste, en s’efforçant de prouver que les phénomènes de hantise, bien que dus à l’action d’un fantôme posthume sentant et conscient, n’impliquaient pas la survivance de l’âme, puisque tout concourait à démontrer la nature éphémère du fantôme, destiné à se désagréger rapidement sous l’action des forces physiques, chimiques, atmosphériques qui l’assaillaient sans relâche, en l’obligeant à s’évanouir, molécule par molécule, dans le milieu planétaire.