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Critiques de Ernest K. Gann (4)
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Massada (Duel à Massada)

Massada, garnison fortifiée, est prise lors de la Grande Révolte contre les Romains en 66 par les rebelles juifs, les Sicaires . Rejoints quelques années plus tard par d'autres Juifs expulsés de Jérusalem, il l'utilisent comme base de défense. En 72, Lucius Flavius Silva, général commandant l'armée romaine de Judée, marche sur Massada avec la Legio X Fretensis qui a déjà conquis des villes de Galilée , de Judée et assiégé Jérusalem sous le commandement de Titus. La forteresse semble imprenable, mais les Romains se lancent dans une grande opération poliorcétique, en construisant un mur d'encerclement et surtout une rampe d'accès de 100 m de haut qui est achevée au printemps 73, après sept mois de siège. Lorsque les Romains pénètrent dans la forteresse le 16 avril, tous les occupants à l'exception de deux femmes et d'enfants cachés dans une citerne, ont préféré se suicider.



Le déroulement de la première guerre judéo-romaine est connu grâce aux ouvrages de l'historien juif Flavius Josèphe, qui a vécu le Siège, que je n'ai pas lu, mais j'ai lu et aimé la trilogie que lui a consacré le romancier Lion Feuchtwanger, La Guerre de Judée, Les Fils, le jour viendra. C'est au tour de l'écrivain et scénariste américain Ernest K. Gann , connu pour avoir écrit The High and the Mighty, un des premiers romans de catastrophe aérienne adapté au cinéma ( Écrit dans le ciel) de lui consacrer un roman historique en 1971  Duel à Massada (également publié sous le titre Massada).



L'intrigue se construit sur deux figures historiques antagonistes, celle de Eléazar ben Yaïr,déjà opposé à la domination romaine sur la Judée au cours de la Grande révolte juive (66-74). devenu chef des Sicaires lors de l'exécution à Jérusalem de son oncle en 66, puis replié dans la forteresse de Massada et celle de Lucius Flavius Silva, général romain qui deviendra gouverneur de Judée entre 73 et 81 puis consul ordinaire sous le règne de Titus, et qui n'a qu'une envie, regagner Rome au plus vite. Autour de ces deux hommes gravitent la juive Sheva, prisonnière dont Flavius est épris, le détestable Pomponius Falco, mandaté par Vespasien en personne, et en arrière-plan Bérénice, fille d'Agrippa Ier et Titus, fils de l'empereur Vespasien, qui écrase la révolte juive.

Roman historique qui fait la part belle à la psychologie fouillée des personnages, les Romains comme les Juifs( marqués par la destruction du Temple de Jérusalem par les armées de Titus en 70) , Massada ne lésine pas non plus sur les pages consacrées à l'art et la manière d'assiéger des positions, dont on peut dire que la Forteresse de Massada fut l'un des symboles les plus représentatifs. le roman , dont Ernest k. Gann publiera une suite seize années plus tard (The Triumph), a été adapté en superproduction avec Peter O'Toole (Flavius Silva), Peter Strauss (Eléazar ben Yaïr), Barbara Carrera (Sheva) en 1981.

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Massada (Duel à Massada)

Au premier siècle de notre ère, l'Empire Romain a conquit la Judée et va réprimer violemment la résistance juive. La guerre va durer plusieurs années mais l'évènement le plus marquant sera le siège de Massada, une forteresse perchée au milieu du désert, dernier bastion de la résistance. Les Sicaires menés par Eléazar Ben Yair vont résister plusieurs années à la Xème légion romaine de Flavius Silva… Un siège éprouvant et une guerre d'usure qui se conclura par une fin dramatique.



J'ai d'abord connu cette histoire par l'excellente adaptation de 1981 en mini-série (4 épisodes de 1h30) avec le formidable Peter O'Toole dans l'un des deux rôles titres. Cette série m'avait profondément marqué et je la revois régulièrement avec toujours autant d'émotion, de part son histoire dramatique mais surtout pour le jeu des acteurs particulièrement justes.



Puis j'ai décidé il y a quelques temps de me procurer le roman de 1970 afin de me plonger dans l'oeuvre original, et celle-ci ne m'a pas déçu, bien au contraire.

Il s'agit donc d'un roman et non d'un documentaire prenant donc des libertés avec la véracité historique. Si le contexte est celui de la Première guerre judéo-romaine, le coeur de l'intrigue sera la dualité entre les deux ennemis… qui auraient put être amis dans une autre vie. Ben Yair et Silva sont deux hommes d'honneurs, fiers et fermement accrochés à leurs valeurs. Deux personnalités fortes et complexes, qui chercheront une solution à une situation semblant sans issue. Ne vous attendez pas à un roman de guerre où l'action est au centre du récit. Non, il s'agit d'un siège et donc d'une longue attente, des négociations et élaborations de plans pour venir à bout de l'ennemi. Malgré les milliers de soldats romains, résistants et esclaves juifs, tout se jouera entre quelques protagonistes aux caractères bien définis, mais tous tiraillés par leurs sentiments. Mais tous devront faire des choix. Le personnage de Chéva, esclave juive mais concubine du général romain, est particulièrement intéressant.



Massada (parfois écrit avec seul s) est donc une tragédie (au propre comme au figuré) se déroulant dans un cadre historique extrêmement intéressant et mettant en avant, presque sous forme de huis-clos, une bataille historique mémorable et symbole de la résistance juive.

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Massada (Duel à Massada)

Je suis allée vers cette lecture car j'avais été très marquée adolescente, au début des années 2000, par les téléfilms qui en avaient été tirés. Franchement, je m'attendais à une écriture de type scénario mais il s'agit d'un vrai roman, précis et réaliste, qui va bien plus loin que la confrontation à distance de deux hommes. L'aspect psychologique est très important et les caractères des personnages principaux sont très fouillées. De même, compte tenu du mythe issu de Massada, voire du syndrome associé à la situation actuelle de l'Etat d'Israël, je craignais une réécriture de l'histoire dans un sens ou dans l'autre à des fins de propagande. Là non plus, ce n'est pas le cas et il est bien difficile, mais ce n'est pas obligatoire, de prendre parti pour les légions romaines de Flavius Silva ou pour les zélotes juifs d'Eléazar. L'auteur, pour donner de l'épaisseur à ses personnages les a sans doutes recréés, le Romain moins vindicatif et le Juif moins fanatique qu'ils ne furent en réalité.

En arrière plan apparaissent Titus et Bérénice (avec une pensée pour Racine et Corneille !) comme des doubles prestigieux de Flavius Silva et de sa compagne juive Cheva. Dans mon souvenir, Bérénice ne rejoint cependant Rome qu'après la chute de Massada. A vérifier ...

Je suis étonnée que ce roman, certes ancien, n'ait pas plus de lecteurs ... A noter, qu'il existe une suite, non traduite en français à ma connaissance, The triumph, qui raconte le retour de Flavius Silva à Rome et tourne autour d'intrigues de palais pour la succession de l'empereur Vespasien.
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Le destin tient les commandes

Lus il y a très longtemps, "Le destin tient les commandes" et "Dieu est mon copilote", sont les mémoires de pilotes (militaire pour l'un, commercial pour l'autre), deux bouquins absolument passionnants pour un fana d'aviation.

Avec des anecdotes hilarantes comme quand un pilote fraîchement embauché, voulant trop bien faire, rentre trop tôt le train d'atterrissage du DC-2, frisant au décollage un beau "belly-landing".

Ou le même, habitué au DC-3 (brave bête de somme tolérant tout), enchaîne les rebonds à son premier atterrissage en DC-2 qualifié de "brute aux pattes raides".

Théorie de son commandant de bord (et instructeur): "A part le démarrage et l'arrêt des moteurs, les passagers ne doivent rien sentir."

Encore faut-il l'apprivoiser, ce sacré DC-2.

Détail amusant (enfin, c'est relatif) les deux titres ont été réutilisés au sujet des attentats du 11 septembre. Bien lire les 4ièmes de couverture avant d'acheter.
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