Le monologue de Faust nous rend parfaitement l'atmosphère de cette époque telle qu'elle a été recréée au XVIIIe siècle par l'esprit révolutionnaire bourgeois. Faust devant son pupitre est un homme de la Renaissance ; Goethe lui a rendu les dimensions de la Renaissance. Les forces célestes montent de descendent, le monde est plein de puissance germinative, à tous les degrés de l'échelle. On rend hommage à la belle dame Univers et non plus à la châtelaine, à la femme noble ; en se faisant ainsi le chevalier servant du monde, l'homme se sent confirmé dans un bel équilibre précoce entre le sujet et l'objet.
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