Deux personnages attirent particulièrement notre attention. Saint Jean-Baptiste présente à nos regards un corps émacié par la pénitence, dans sa figure d'ascète se lit un profond chagrin ; ne croirait-on pas qu'il se sent comme écrasé sous le poids des péchés du monde que son Maître est venu expier. Que dire de la ravissante sainte Modeste ? Une beauté virginale rayonne dans son extérieur, plein de noblesse et de modestie tout à la fois.
Les luttes de l'humanité sont figurées par les Vices et les Vertus. Dans la baie de gauche sont les Vertus victorieuses des Vices. L'artiste ne les montre plus dans le combat, comme les décrit le poème de Prudence, mais les Vices sont foulés aux pieds par les Vertus : c'est avec l'aide de Dieu, le triomphe de l'homme sur Satan, l'auteur de ses maux.
Sur le trumeau, est représenté le Christ enseignant : il est debout, tenant le livre des Évangiles de la main gauche et bénissant de la droite. Sa tête est encadrée du nimbe crucifère. Ses pieds reposent sur un lion et un dragon ; ce sont les deux animaux que l'on choisit ordinairement parmi les quatre mentionnés au Psaume 90 : Super aspidem et basiliscum ambulabis et conculcabis lconem et draconein.