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4/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1949
Biographie :

Etienne Villain est un écrivain français né en 1949, diplômé de l'École internationale de théâtre Jacques Lecoq.. Il a notamment publié une pièce destinée à la radio, chez Domens : Les Gradués en 2000, ainsi que plusieurs romans chez Fayard et chez L'une et l'autre.

Source : babelio
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La peur n’es pas une grande dame grise. Ni un tout petit chien blanc. Ni le regard perdu de l’enfant. La peur est une boule noire qui gronde après l’orage, une boule qui ravage les maisons épargnées par la foudre. Sang glacé de la main.
Se loger… La foudre ne déboule pas des chemins creux, elle paille de la tuyauterie pour éclater le marbre de l’évier, illuminer les pudeurs et les plinthes. L’ampoule éclate au plafond des filaments. Le souvenir circule dans la maison haute, la boule noire de graines fondues n’accroche pas aux clous rouillés du parquet défoncé, les clous rentrent dans la tête aux éclats de l’orage. L’orage passe lentement, il pleut. Ce passé, alors qui croire, qui écouter à loisir ? Je cherche les traces au passage de l’orage et je vois les arbres s’enflammer, la foudre dévaster les maisons successives.
Le calme était pourtant revenu, je vois les ornières. Il se penche vers les flots du ruisseau, sa main saisit des pavés de glace, les relâche. Plus bas des cailloux reposent, la neige creuse des havres au printemps. Et le sable aux yeux de l’enfant assis dans les herbes hautes, une voix l’invitait à goûter. Il marche sur les trottoirs grisâtres de la ville et regarde l’affiche, des années ont passé, l’été se fait lourd et le macadam s’attendrit. Quel putain de nanard ! La ville n’est pas une entité lyrique. Des petits dorment à tous les étages avec l’eau et le gaz. Des lueurs brillent de l’autre côté des volets chez les voleurs de sommeil. Les amants de l’insomnie. Les foudres rouges de l’interdit. Lorsque le navire s’enfonce dans les flots remués. Lorsqu’il aurait suffi d’achever la vaisselle et se laver encore. Lorsqu’il suffirait d’oublier qu’il faudra se loger et croûter. Se lever, partir. Travailler, compter, couler. Le temps passe avant l’heure du train, des gens passent et le café aussi … Je suis éternel.
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Est menaçant, qu’est-ce à dire ? Le ciel est-il azur et cancérigène ? Est-il bien camouflé ? Est-il tout bleu ou brun et bleu, d’éclairs zébré ? De plus en plus souvent derrière les carreaux de ma fenêtre j’aperçois comme un éclat de grenade la brillance furtive de cisailles, de haches, de machettes, de sabres, de métal noir et le silence du tonnerre alors m’asphyxie.
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Se loger… La foudre ne déboule pas des chemins creux, elle paille de la tuyauterie pour éclater le marbre de l’évier, illuminer les pudeurs et les plinthes. L’ampoule éclate au plafond des filaments. Le souvenir circule dans la maison haute, la boule noire de graines fondues n’accroche pas aux clous rouillés du parquet défoncé, les clous rentrent dans la tête aux éclats de l’orage. L’orage passe lentement, il pleut. Ce passé, alors qui croire, qui écouter à loisir ? Je cherche les traces au passage de l’orage et je vois les arbres s’enflammer, la foudre dévaster les maisons successives.
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