La vie des déportés est plus triste que celle des forçats. A force de voir toujours les mêmes visages dans les mêmes endroits et aux mêmes heures, les déportés semblent s'ignorer les uns les autres. Et c'est pire que la solitude absolue. Lorsqu'ils regardent autour d'eux, ils subissent comme un remords. Le supplice d'autres regards pareils où ils retrouvent l'amertume d'un lourd passé, d'un lamentable présent et d'un avenir sans issue.
Les déportés sont les plus tristes d'entre tous les condamnés de Guyane.