Pour se faire une idée du prodigieux développement que la vie végétale avait pris dans le monde primitif, il faut se rappeler les houillères de Saarbruck, qui renferment jusqu'à 120 lits de charbon superposés, et qu'à Johnstone, en Ecosse, au Creusot, en Bourgogne, on trouve des couches de houille épaisses de 10 et même de 16 mètres; il faut en même temps songer que les arbres qui couvrent aujourd'hui une surface donnée dans les régions forestières de notre zone tempérée formeraient à peine, en cent ans, un lit de carbone de 16 millimètres d'épaisseur.