André Malraux voyait dans le regard de ces portraits du Fayoum une "veilleuse de vie éternelle". Issus de la tradition naturaliste grecque, et peints, pour les meilleurs d'entre eux, directement d'après nature, ces visages, par quelque miracle de la peinture, sont l'expression même de la vie. Le spectateur entre en communion directe avec la personne représentée, qui semble être dans les limbes, dans une zone crépusculaire entre la vie et la mort. Le défunt continue de vivre en dépit de la mort.