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Citation de batlamb


Bassus était dans la bibliothèque, il s’entretenait avec un médecin à barbe noire. De côté, sur le rebord d’un énorme fauteuil de cuir, le petit Longobard Aystulf tremblait comme un moineau en hiver, ses yeux luisaient sans éclat. Le médecin dit tout bas à Bassus que le garçon vivrait encore une semaine, pas plus. Bassus lui tapota l’épaule : « Un peu de gaieté, mon garçon ! Tu n’as plus longtemps à attendre, le docteur dit que dans une semaine, tu seras guéri. Va ! » Le médecin emmena le petit Barbare. Maintenant Bassus était libre, il s’approcha de Priscus et commença à parler de ce que toute la ville commentait : l’approche des Barbares.
Comme toujours, il plaisantait et souriait. Il semblait que le tissu impénétrable de ses sourires le protégeât de tout, qu’il pouvait d’un sourire parer à tout danger, à toute souffrance, peut-être à la mort elle-même. Il dit joyeusement à Priscus : « Ainsi, mon jeune ami, il se peut que dans quelques jours nous aussi, comme tout Rome, soyons guéris à jamais de tous nos maux, comme ce petit Barbare. Tu dois être content : pour ton livre, c’est une aubaine, tu verras un spectacle extraordinaire. De nouveau le chaos, de nouveau le premier jour de la création. La seule différence par rapport à la Bible, c’est que les bêtes seront créées le premier jour, et l’homme peut-être après, si le dieu de l’histoire trouve un instant libre, et sinon… »
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