L'Allemagne de la fin du siècle dernier, que l'on nous représente volontiers comme entièrement irréligieuse, nous offre au contraire, quand on l'examine avec attention, le spectacle d'une société tourmentée de besoins spirituels profonds. Si la minorité est élevée à l'école sceptique et railleuse de Voltaire, la majorité, c'est-à-dire la nation elle-même, se montre animée de dispositions bien différentes.