Trois nouvelles différentes mais liées par une écriture superbe, elliptique, poétique, douce et profonde, en équilibre constant entre la pudeur, la retenue et l'aveu des horreurs que la vie réserve. Trois nouvelles aussi qui s'affranchissent des codes, surtout la première, "L'Année des tempêtes" : c'est de la prose certes, mais une prose très poétique, proche également du théâtre par la présence de notules entre parenthèses qui s'apparentent à des didascalies, ce qui rend le récit très visuel.
La deuxième nouvelle, "La guerre intérieure" est un long monologue qui, par sa nature, mène d'abord le lecteur sur une mauvaise piste. "Sol Invectus" est construite de manière plus classique mais même si la fin est prévisible, ce récit est si beau qu'on voudrait en prolonger la lecture indéfiniment.
Trois nouvelles à chute enfin, qui laissent le lecteur au bord d'une réalité toujours plus tragique mais, étrangement, plus douce aussi tant l'issue est en un sens l'heureuse fin de la solitude intrinsèque des personnages.
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