Un léger souffle était venu soulever une mèche de ses
cheveux. Il avait vaguement observé le flot grouillant de véhicules, vingt mètres plus bas, au pied de son immeuble. Le soleil se couchait à cet instant-là, embrasant l’univers d’un glacis de braise, attisant la moiteur qui enrobait son corps, sa peau, sa vie.
Le vent avait sifflé fort à ses oreilles le temps que se
déroulent les trente mètres qui le séparaient du black-out. Un souffle, à peine un cri, avait accompagné sa vertigineuse dégringolade à travers la dimension verticale. Puis, soudainement, plus rien. Le noir. Le vide. Le silence…