J’habitais pas dans un immeuble mais dans un des petits pavillons au large des tours. Je me suis fait emmerder tout le collège avec ça. Il paraît que c’est les riches qui peuvent se payer ce genre de maison. Sauf que depuis que ma mère s’était barrée, mon père avait beaucoup de mal à boucler les fins de mois. Et puis, c’était une maison mitoyenne avec des cloisons aussi fines que du papier à cigarette. On entendait la télé de la voisine d’un côté et la roue du hamster de la gamine de l’autre. On était même pas propriétaires... Les tours, c’est mieux : y a qu’à descendre pour retrouver les potes en bas.