Aux rangs d’ombres des platanes de Hamadan
Une inclinaison vers la pierre. L’herbu pâtis des aigneaux n’établit aucun horizon. Excède le corps. Corps d’herbe rupestre. Ici l’imagination poursuit un moment. Des voix jaunes introduisent les couleurs. Rien d’étouffé. Rien d’arrimé. Plutôt un extérieur rajouté. Certaines ressemblances se transforment en présences, comme des échos dans des trouées de contre-jour : relations activées. Par l’eau. Par la pensée à l’eau. Un son de cueillette resté en suspens. Prolongé vers le doigt même et vers le mot vendeur-de-chatons-de-saule. Voulant continuer à vendre. En rapport, en rapport avec l’avant-goût du sommeil. Plus tard dans le rêve dire encore : un cri d’hirondelle au bout de la langue, quelque œil qui ne ferme jamais la bouche.
//Traduit de l’allemand par Jean-René Lassalle.