On raconte qu'un jour, de son vivant, Sufyān al-Thawrī [716-778] étant allé au bāzār vit qu'on mettait en vente un petit oiseau. Il l'acheta et lui rendit la liberté. Cet oiseau venait chaque jour chez Sufyān et, quand il le trouvait absorbé dans ses exercices de piété, il le contemplait en silence, se posant chaque fois sur son épaule. Quand on déposa Sufyān dans sa derničre demeure, ce petit oiseau, poussant des cris plaintifs, vint se poser sur le corbillard et accompagna le corps ; ce que voyant, tous les assistants se mirent ą pleurer. Puis, ą la fin, il se plaēa sur le tombeau et tomba lui-mźme inanimé. (p. 195)