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Citation de FaustinBouchard


Faustin Bouchard
Si je me souviens bien, le premier emploi que j’ai eu a été vendeur dans une quincaillerie. Je me rappelle qu’il s’agissait d’une assez grosse quincaillerie située dans le Vieux-Montréal. La radio jouait discrètement dans notre département et un jour, pendant les actualités, un collègue de travail et moi avions entendu que Wayne Gretzky venait de signer un nouveau contrat de plusieurs millions avec une équipe de hockey.

Je me souviens que mon collègue avait dit : « Moi, si j’étais Wayne Gretzky, avec tous les millions qu’il a faits, je prendrais ma retraite. ». Ce à quoi j’ai répondu : « Wayne Gretzky ne prendra pas sa retraite, car ce qui l’a conduit à gagner des millions est ce qui le conduit à continuer à jouer au hockey… ».

Ce qui différenciait Wayne Gretzky de mon collègue de travail et de moi, à cette époque, était que Wayne Gretzky était en action, tandis que nous étions en réaction. Je m’explique.

Pendant toutes les années où j’étais aux études, je ne me disais pas : « Un jour, je vais devenir vendeur dans une quincaillerie ». J’avais des rêves et des désirs que je n’ai pas eu le courage de réaliser, alors le moment où mon père a arrêté de payer pour moi est arrivé, m’obligeant à ouvrir le journal à la rubrique « recherche d’emploi », où cet emploi de vendeur dans une quincaillerie m’attendait. J’agissais donc en réaction aux événements qui m’arrivaient dans la vie.

Wayne Gretzky, pour sa part, voulait plus que tout jouer au hockey et c’est ce qu’il a eu le courage de faire. Les contrats de plusieurs millions de dollars qu’il a signés n’étaient que le résultat de l’accomplissement de son désir profond. Il jouait au hockey gratuitement lorsqu’il était jeune, alors c’était une raison de plus pour continuer à le faire lorsqu’il était payé! Il était en action, car il s’assurait constamment de faire ce qu’il aimait faire.

Pour mon collègue de travail, c’était différent. Il savait qu’il ne gagnerait jamais des millions en étant vendeur dans une quincaillerie. Si plusieurs millions de dollars étaient déposés comme par magie dans son compte en banque, il savait qu’il donnerait sa démission sur le champ et qu’il ferait autre chose de sa vie, ce que Wayne Gretzky n’avait pas besoin de faire, car il faisait déjà ce qu’il voulait…
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