JULIETTE. – Néron ne dit pas tout ; il n'ose pas tout dire. L'ont-ils eu, oui ou non, notre bordel de voix ? Et pour nous dire quoi ? Qu'il n'y a pas une goutte qui fait déborder le vase, mais que toutes les gouttes le remplissent. Qu'ils nous avaient assez vus ! Oui monsieur, parfaitement, qu'ils en avaient plein le cœur ! (Elle ouvre la fenêtre.) Depuis des siècles, depuis toujours. La voilà notre voix décente ! Destructrice !