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Citation de baranger19


La mer grondait par-delà les genévriers, beaucoup étaient rouges parce que le soleil les avait séchés. La pinède de Maccarese, sombre et, de loin en loin, déchirée, allait à la rencontre des zébrures sombres et grises des ormes et des chênes. Tandis que du côté de Civitavecchia, à l'embouchure de l'Arrone, la plage brumeuse était déserte, mais légèrement rosée et flamboyante dans les parages des caux scintillantes aux interminables écumes blanches. Se croisant au-dessus de la plaine, les zébrures des ormes et des chênes allaient s'élargissant, s'obscurcissant. Côté terre, le vent avait plié nombre d'ormes, parmi les plus élevés, aux cimes dépourvues de frondaisons; tandis que, plus bas, sur moins de la moitié inférieure de leurs troncs, d'autres frondaisons, plus touffues, avaient éclos à l'instar d'un maquis bas.

La mer était d'un bleu turquin étale; et la fumée d'une grande barque, sortie du port de Fiumicino, restait dans les airs, même si le ciel semblait propre; fait exprès pour le soleil. Au fin fond de la plaine, vers le château de San Giorgio, des princes Rospigliosi, il y avait des moissonneurs, petits et courtauds comme les doigts d'une main, à les voir depuis la mer. Fourmillant entre les épis, ils étaient vêtus de couleurs toutes dissemblables ; à travers, le flamboiement de la chaleur qui tremblotait depuis la terre, eux aussi tremblotaient, ils semblaient parfois disparaítre dans une sorte de brouillard à mi chemin de l'opalescent et du bleuâtre, qui vers le soir emplissait les trouées du maquis.
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