Quelle étrange alchimie faisait-elle paraître la copie plus extraordinaire que l'originale ? La réponse était évidente : c'était le passage du temps, qui transformait le bouillonnement du présent en ce tableau achevé et inaltérable qu'on appelle le passé, une toile que l'homme peignait toujours dans l'obscurité, avec des touches disséminées qui ne prenaient tout leur sens que lorsqu'on s'en éloignait suffisamment pour admirer l'ensemble.