Plus qu’avec nul autre poète portugais du dernier demi-siècle, on a avec lui le sentiment qu’il déboule dans un jeu de quilles, ou fait une entrée fracassante dans la boutique de porcelaines du nuancier esthétique. Sa muse (irrégulière, il va sans dire) rue dans les brancards. Comme on ne sait pas très bien ce que signifie son portrait à bicyclette où il adresse avec un air terriblement sympathique un bras d’honneur, on préfère autant insister sur son gagne-pain de chroniqueur littéraire, évoquer son passé traumatique de vétéran de l’Angola (entre 1961 et 1965), qui lui inspira en effet Câu kiên (1972) ou encore relever chez lui des influences néo-réalistes... l’imposant lusiade bissextile, pourtant !
Petite présentation des éditions Chandeigne.