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Citation de jacqueslison


Fischer Hackett
Mais son autorité avait des limites, particulièrement en ce qui concernait Richelieu. Celui-ci n’avait pas voulu de Champlain, et il avait fait connaître sa méfiance à son égard. Cela était peut-être attribuable au fait que Champlain avait été proche d’Henri IV. On se méfiait peut-être également de son passé protestant. Il y avait enfin la question du rang. Le blason de Champlain ne comptait aucun quartier de noblesse. Il n’était pas chevaliers de Malte non plus. Mais Richelieu devait surtout être agacé par le caractère de Champlain. L’homme obéissaient à ses supérieurs en tout, mais sa vraie loyauté allait à son dessein pour la Nouvelle-France. Quelle qu’en fut la raison, Richelieu limita l’autorité de Champlain au rang de lieutenant responsable de la vallée du Saint-Laurent et lui refusa le titre de gouverneur. Le cardinal prenait soin d’affirmer sa propre autorité et de restreindre celle de ses subordonnés, surtout si la bride qu’il leur mettait sur le coup avait près de cinq mille kilomètres de long.
Ceux qui connaissaient Champlain et étaient allés avec lui en Amérique ne voyaient pas du même œil l’homme et son rôle. Richelieu n’avait pas voulu lui accorder le titre de gouverneur: soit, les gens de Québec le firent à sa place. Parlant de lui, il disaient « notre gouverneur » ou même « mon gouverneur ». Les Indiens du Saint-Laurent [515] allèrent plus loin. En 1633, il le baptisèrent le «capitaine des Français», de tous les Français. Les Européens des autres nations traitaient Champlain avec déférence lorsqu’ils avaient à faire à lui en Amérique. Les habitants de la Nouvelle-France aussi. Religieux et Laïcs, habitants et matelots, colons de Québec et d’Acadie, pêcheurs interprètes, tous voyaient en lui leur chef. (p. 514-515)
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