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4.3/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Si dans sa jeunesse elle aimait s’épancher sur le papier, jamais l’idée d’écrire pour être lue ne lui serait venue. Écrire, c’était répondre à l’envie de noircir des pages en grand secret, rien de plus. Le hasard a un jour mis un terme à cette clandestinité et d’interviews en reportages pour la presse magazine, sa plume a ouvert une brèche, libéré une voix longtemps contenue.
Écouter les autres est pour elle un privilège inestimable, transcrire au plus près la passion qui les anime, un défi exaltant ; Florence d’Oria a écrit de nombreux portraits de peintres, d’écrivains, d’artisans pour la presse magazine. Depuis plusieurs années, toujours avec les mots pour compagnons de route, elle se consacre à une écriture plus intime.
Les Pieds dans le vide est son premier roman.

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Une fois n’est pas coutume, l’attente fut brève, écourtée par une pluie d’accords de toute beauté qui me cloua littéralement dans mon fauteuil, bouche bée.
L’évidence me prit de court, ma sottise de plein fouet : mais oui, comment n’avais-je pas compris qu’en bon pianiste qui se respecte, la place attitrée de Samuel était au piano, bien entendu !
La honte chauffa mes joues, je ne me pardonnais pas d’avoir si mal interprété son silence recueilli. Le silence n’appartient à personne, il est libre de droits. Il est à la musique et aux mots ce qu’est la toile au tableau ; le temps qu’il faut pour naître et disparaître, la première page blanche débordant de promesses, la dernière page de garde lestée de confidences. Il est ce vide mille fois enfanté par le rêve et l’espérance. Rien et tout à la fois, le corps subtil des choses et à jamais la preuve incertaine de ce qui a existé.
J’avais cherché des yeux une réponse à l’irruption de cette inconnue, désormais ils étaient clos et je n’en croyais pas mes oreilles.
J’étais subjuguée. Non par la virtuosité époustouflante de ces mains, mais par le chant qui jaillissait de chaque doigt comme une voix unique, une empreinte reconnaissable entre toutes et cependant unie aux autres. On avait déposé un orchestre à mes pieds. Des frissons parcouraient ma peau en une chaîne ininterrompue, une spirale extatique, j’étais figée dans la glace par des sons incendiaires.
J’avais lu je ne sais où que l’art était « le plus court chemin d’un homme à un autre. » Rien ne me semblait toucher au plus près la vérité. J’avais l’impression confuse mais bien réelle d’être transfusée par une langue maternelle. C’était autant une révélation qu’un retour aux sources et les yeux totalement ouverts, brillants de larmes, je me demandais comment j’avais pu la négliger.
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— Difficile d’évoquer grand-père comme ça, on aurait pu écrire un livre sur lui ! C’était un homme hors du commun, un conteur-né. J’ai réalisé tardivement à quel point il m’a transmis le goût des mots, je devrais plutôt dire l’appétit, la gourmandise. Il ne faut y voir aucune coquetterie, juste la volonté d’harmoniser la pensée aux sonorités d’une langue. Dans le fond, c’était un musicien ! Il avait aussi une certaine manière d’éclairer la vie, toujours en pleine lumière comme s’il était sans cesse en quête de vérité. Mais ce qui m’a marquée d’une empreinte indélébile, c’est sa fascination viscérale pour les étoiles. Petit, il les imaginait pareilles à des fées se balançant sur des trapèzes sous la voûte céleste. Amoureux d’elles à la folie, il s’était mis en tête de s’en emparer avec un filet à papillons, une nuit comme celle-ci, en grand secret. Évidemment, son équipée n’aboutit pas au résultat escompté, mais il voulut croire dans son cœur d’enfant, et m’en persuada par la suite, qu’elles étaient en lui parce qu’il les avait capturées rien qu’en les regardant. Voilà pourquoi tout à l’heure, j’ai essayé avec brio d’emplir mes yeux de constellations. J’avais envie de rendre hommage au plus noble chercheur d’or que j’aie jamais rencontré. C’était le moins que je puisse faire pour lui avant de partir.
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