Ce « Neuf essentiels » brasse large. Il prend la dette et la pauvreté par tous les bouts. Il nous pousse à réfléchir, à remettre en question nos certitudes, à explorer le passé. Il nous rappelle des fondamentaux, mais il nous fait aussi voyager, parfois via des chemins étonnants ou détonants
Les services publics font aujourd’hui peser sur leurs usager·es les pressions qu’ils subissent de la part de leurs financeur·es, selon une logique de moindre cout constant, d’un équilibrage des comptes qui efface la situation de chacun·e au profit de leur porte-monnaie
d’un coté, nous consommons trop, mal, pas à la hauteur de nos moyens réels ; d’un autre, nous ne consommons pas assez, jamais, et le seul avenir qui nous est proposé, c’est celui du crédit et de l’endettement permanent
Le phénomène du surendettement est voué à s’installer durablement dans notre paysage, et ce faisant, une forme de pénalisation des plus pauvres d’entre nous est en train de se mettre en place de manière structurelle
Cette question de l’agir, et notre capacité à transformer le monde, nous nous la posons intensément. Elle est le socle de notre envie de nous rencontrer : nous redonner le sentiment que nous possédons une capacité de transformer le réel. Nous sommes donc évidemment complètement concerné·es par cette question quand elle touche aussi les personnes endettées. Refuser cette logique d’enfermement et de gouvernement nous semble nécessaire et salutaire
Documenter, c’est donc transformer la relation que nous entretenons avec le réel que nous documentons