Les récoltes avaient toujours lieu en été, quand la terre est bien sèche. La rivière se tarissait, les routes craquelaient, l’eau avait un goût de terre. Mais les cannes restaient vertes et épaisses, leurs feuilles longues et coupantes comme des machettes. Marcher dans un champ qui n’avait pas encore brûlé, ce serait comme affronter un millier d’hommes. On serait découpé en morceaux. Ou mordu et tué par un serpent venimeux.