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Critiques de Francesca Carrey (7)
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La restauration de Diane

Tout d'abord avant de débuter cette chronique, un grand merci à vous, Nicolas , ainsi qu'à toute l'équipe Babelio pour cette nouvelle masse critique. Merci également aux éditions Ocrée pour l'envoi de ce livre.



Après avoir parcouru la mise en place de ce roman détaillant les personnages et ce de manière précise et fort engageante, place au monde de l'art et de la restauration qui nous offre une promenade littéraire sur les berges d'un engouement artistique devenu vital aux rivages de l'excellence et de la connaissance, de l'étude à la méthode, de la manière à la maîtrise.

Un véritable plaisir que de se plonger dans le monde esthétique et harmonieux de Philip et Victoire.

Mais tout peut-il être restauré ? L'âme humaine peut-elle subir le même traitement qu'une oeuvre que l'on cherche à comprendre avant toute restauration, peut-on identifier avec la même profondeur tous les traumatismes subis ?

Sans surprise, l'exercice s'avère plus compliqué et l'absence de réponse mène alors aux investigations, qui, de decouvertes en déconvenues nous entrainent au cœur de la mort exposée telle une toile sérigraphiée d'andy Wharol version mortifère.

Arrive cette terrible révélation...



Pourtant, il faut bien l'avouer, ce premier livre, au delà des personnages incarnés et des parties artistiques, reste fragile et sans grande qualité littéraire . Au fil des pages, l'intérêt s'estompe face à une trame cousue de fil blanc doublée de dialogues sans grande recherche.

Des longueurs, comme les longs passages sur l'enfance d'un personnage de second plan, n'amenant alors pas grand chose au sujet principal hormis l'aspect chamanique , laissent à penser que l'auteure a voulu trop en faire histoire de combler sa difficulté à retranscrire l'indicible au travers d'une enquête qui finalement n'existe pas vraiment puisqu'elle tient uniquement sur quelques pages.

Si Francesca Carrey, diplômée du troisième cycle universitaire en Langues et Civilisations étrangères, spécialisation en Arts du spectacle réussit sur ce domaine à transporter le lecteur, elle échoue cependant dans l'art de l'enquête et du discours narratif. C'est donc une approche quelque peu mitigée qui ne fermera cependant pas définitivement la porte à cette auteure et si je ne suis pas vraiment conquise, je lui reconnais tout de même le talent artistique.





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La restauration de Diane

Ce premier roman de Francesca Carrey m' a décontenancée. La quatrième de couverture m'avait attirée dans le cadre d'une masse critique "mauvais genre" .Je remercie babelio et les éditions Ocree pour cet envoi.



Philipp Fasquelle Duviller est un restaurateur de bronzes réputé. Il travaille avec son amie Victoire dans un atelier d'art à Aix en Provence. La vie de Philipp bascule lorsqu'il reçoit le bronze très abîmé d'une Diane chasseresse de Salvatore Melani. Incapable, sans que l'on comprenne pourquoi, de s'occuper de cette oeuvre Philipp déserte l'atelier, s'enferme chez lui et sombre dans une dépression.. Son amie Victoire enquête pour comprendre pourquoi il semble incapable de restaurer cette oeuvre et va découvrir qui est vraiment son ami.



Toute la première partie du roman est lumineuse. Nous faisons connaissance avec une famille attachante, Diane la mère de Philipp, les grands parents éleveurs de chevaux. Nous suivons Philipp de son enfance à ses débuts dans le métier de restaurateur partageant ses études, ses joies, ses drames, son évolution. Tout est très documenté et agréable à lire. L'arrivée de ce bronze à restaurer et son attitude crée le suspense et met le lecteur en tension.



Mais à partir de là, l'auteure me perd. Je ne suis pas convaincue, je n'accroche pas. L'écriture est bavarde, souvent un peu trop didactique, les registres de langue parfois très familiers et les dialogues assez plats. Des pages entières sont consacrées à des personnages secondaires sans que l'on en saississe le sens. C'est le cas pour San compagnon de Victoire dont nous allons tout connaître. De nombreuses pages pour nous raconter sa vie celle de ses ancêtres et toute la culture des indiens Kogi. Cela me perd, me lasse, je ne fais pas de lien et ces longues pages pourtant très documentées m'éloignent du coeur du roman.



Puis une dernière partie plus apaisée me réconcilie avec ce récit. Les choses s'emboîtent enfin. Le travail de restauration de l'oeuvre est passionnant à la fois technique, artistique et très charnel dans ses descriptions. J'aime beaucoup ces pages.



Roman de résilience, aux personnages travaillés et attachants, " la restauration de Diane" est un récit sur un artisanat d'art que je connaissais peu. Le texte toutefois s'éparpille et peut paraître un peu hétéroclite. Pour mon plaisir de lectrice il aurait mérité plus d'épure tant dans les thèmes abordés que dans l'écriture.
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La restauration de Diane

Merci à Babelio et aux éditions Ocrée pour l’envoi de ce livre lors de la dernière masse critique !



L’histoire que nous narre ce roman est véritablement bouleversante et les personnages marquants, à commencer par le héros, Philip, traumatisé par le décès brutal de sa mère lorsqu’il était enfant. En lisant ce livre, on est d’autant plus touché que, alors que l’on croit avoir tous les éléments en main et connaître le secret de Philip dès le début, il n’en est en réalité rien. On va de surprise en surprise, en s’enfonçant à chaque fois un peu plus dans l’horreur, au fur et à mesure de notre lecture, et on découvre que l’autrice nous a soigneusement caché un certain nombre d’informations.



Si j’ai beaucoup aimé l’intrigue, je suis un peu plus réservée quant au style de l’autrice, élégant de manière générale, mais qui devient parfois excessivement littéraire (la « substantifique moelle » à deux reprises) ou étrangement familier (comme « bousillé » employé aussi plusieurs fois). De même, si les nombreux détails donnés (sur le métier de restaurateur d’œuvres d’art, par exemple) contribuent à rendre le récit plus réaliste et les personnages plus proches de nous, j’ai trouvé qu’ils étaient parfois excessifs, comme la longue description des études de Philip ou Victoire (j’avais l’impression d’éplucher un dossier de candidature et des lettres de motivation…) J’ai aussi eu la sensation que l’autrice se perdait un peu, à vouloir nous présenter chaque personnage, même secondaire, depuis sa naissance voire celle de ses parents, ce qui m’a conduite à sauter quelques pages et à adopter un rythme de lecture assez rapide (ce qui n’est pas du tout dans mes habitudes).



Mais cela reste une belle découverte, et « l’objet livre » est également très beau !
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La restauration de Diane

"Ce qu'il voulait par dessus tout, c'était réparer,  soigner, restaurer les œuvres d'artistes touchées par les affres du temps, la pollution, le manque de soin voire les mauvais traitements."



Pourtant Philip Fasquelle-Duvillier, restaurateur de bronzes réputé mondialement, semble complètement perdre ses moyens devant une Diane chasseresse en piteux état, arrivée à l'Atelier qu'il partage avec son amie Victoire restauratrice de tableaux, à Aix en Provence. À partir de ce moment là, Victoire ne reconnaît plus son ami qui vient de moins en moins à l'atelier, n'honorant plus les commandes, ne s'occupant plus de ses apprentis et mettant en péril l'existence même de leur Atelier. Réalisant que finalement, elle ne connaît pas tout un pan de la vie de son ami, elle va enfreindre la règle tacite de discrétion qui règne entre eux et tenter de comprendre.



Un premier roman édité chez les Éditions Ocrée, une toute jeune maison créée en 2018.

Un roman ambitieux, dense, flirtant avec le thriller psychologique ou le roman noir par moments, assez inclassable.

Ce qui frappe d'abord,  c'est la précision de la plume, qu'elle parle d'élevage équin et d'éthologie ou de cuisine et d'accords mets et vins. La qualité du vocabulaire y est remarquable et contribue à une immersion immédiate dans l'histoire. Et quelle histoire ! Un traumatisme puissant, enfoui dans les profondeurs de l'inconscient de Philip qui resurgit plus d'une vingtaine d'années après dans la douleur et le déni...

J'ai aimé les personnages,  Victoire que son intuition  pousse à aider son ami, Philip, tellement abîmé... J'ai aimé les multiples univers dans lesquels évolue l'histoire tout en me demandant parfois où partait l'autrice ! Car si j'ai cité l'univers équin, la cuisine, vous entendrez aussi parler des Kogis, un peuple indien de Colombie du Nord, proche de la nature.



La restauration de Diane est une histoire de renaissance. Après des années à restaurer des œuvres d'art, c'est à la restauration  et à la réparation de son enfant intérieur que Philip va devoir s'attaquer et c'est sans doute la restauration la plus difficile qu'il ait jamais eu à entreprendre...
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La restauration de Diane

Je découvre cette jeune maison d'éditions avec ce titre et c'était une bonne lecture ! J'ai été agréablement surprise par la tournure de l'histoire.



C'est un roman qui parle d'art, et il y a d'ailleurs beaucoup de détails, on ressent que l'auteure connaît bien son sujet. En plus des détails sur l'art, il y en a aussi sur la cuisine, le vin, l'élevage et le dressage de chevaux, et également sur les indigènes Kogis. Je rajoute que j'ai bien aimé les quelques références comme les Tortues Ninjas, les Gremlins ou encore DBZ.



C'est également un récit très psychologique et très sombre. J'ai aimé découvrir cette sombre partie de l'histoire, qui ne laisse pas indifférent et qui est même touchant. J'adore les histoires psychologique et celle-ci m'a bien plu !



La plume de l'auteure est détaillé, fluide et recherché de part son vocabulaire, ce qui permets une immersion totale. L'histoire est intéressante et bien écrite.



Notre personnage principal, Philip, a un profond traumatisme, ses souvenirs qui étaient jusque là enfouie dans son subconscient, ressurgissent des années plus tard quand il touche ce fameux bronze de la Diane chasseresse. Il va alors devoir se battre contre sa dépression, ses souvenirs et ses émotions qui le submergent. Et également se pardonner lui-même et pardonner les autres. Il est entouré de personnes qui tiennent à lui, comme ses grands parents et son amie Victoire qui est prête à tout pour l'aider. Leur relation est forte et touchante.



On comprend dans ce roman que la restauration est ici une restauration de soi-même (en plus de la restauration du bronze de la Diane chasseresse). Tout comme il s'agit aussi de réhabilitation, de chemin initiatique, de rédemption, de deuil. L'art permet ici de se reconstruire.



Très bonne découverte pour ma part.
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La restauration de Diane

Quelle claque !



En débutant ce roman, je ne m'attendais pas à ce que j'allais y découvrir.

L'autrice m'a appris beaucoup de choses dans plusieurs domaines tels que : le monde équin, la cuisine, l'art de la restauration... Tout est bien renseigné, expliqué avec passion et savoir.



Mais je me suis demandée où celle-ci voulait en venir au fil des pages..

Puis, la Diane chasseresse est arrivée, la vie de Philip a brutalement changée me faisant me demander pourquoi ? Que lui est-il arrivé de si grave et quel lien peut-il avoir avec cette statue maltraitée ?



L'histoire de Philip m'a beaucoup émue. Ce livre m'a véritablement touchée et parfois même malmenée lors de la découverte de son passé. Je n'en suis pas ressortie indemne c'est certain.



Merci aux @editions.ocree de m'avoir laissé l'occasion de tourner les pages de ce roman.
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La restauration de Diane

Philip est l'un des meilleurs restaurateurs d'oeuvres en bronze. Mais quand il reçoit une demande particulière pour la restauration d'une statue de Diane chasseresse, celle-ci le brûle dès qu'il la touche et son comportement change. Victoire, son amie et collaboratrice, essaye à tout prix de découvrir pourquoi Philip va si mal.



Ce qui m'a d'abord plu dans ce roman, c'est qu'il est très bien écrit. Le vocabulaire est recherché, précis, et on sent que l'auteur a fait des recherches sur les thèmes qu'elle aborde notamment la restauration de statue, l'élevage équestre ou la cuisine mais pas seulement.



L'art est un point central du roman et permet à Francesca Carrey d'explorer l'esprit dans le même temps : la restauration comme catharsis, comme reconstruction de soi-même, comme évacuation de ses troubles mais aussi comme déclencheur de passion. Tout cela m'a rappelée mon programme de philo quand j'étais en Khâgne ^^



Le spirituel, à travers la découverte d'une tribu d'Amazonie et de thème comme le pardon, est également présent. Cela n'empêche pas le roman de mettre le lecteur sous tension. En effet, on veut savoir ce qui arrive à Philipp, ce qui m'a poussée à vite tourner les pages jusqu'à la fin.



Même si j'avais deviné le "secret", le roman prend à un moment une tournure auquelle je ne m'attendais pas, ce qui est assez rare pour être souligné !



En bref, une bonne lecture dont je retiens en particulier le soin apporté à l'écriture qui sublime l'histoire.
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