ni ciel
ni terre
que du blanc fou
pluie du matin
à l’ombre du marronnier
des flaques de ciel
(Angèle Lux)
mes larmes sous le vent
mais ce n’est ni joie ni peine
juste un grand vent
(Bertrand Nayet)
au bout du chemin
le silence et la mer
à perte de vue
(Marie Amiot)
joie d’été
la rencontre d’une herbe
et de mes lèvres
(Jean Dorval)
branches dénudées
sur le ciel bleu
mille ratures
Carmen Leblanc
Ce matin, telle une écervelée, elle s'est mise à tourner autour de moi, est venue picorer dans mon assiette; je l'ai avertie, lui ai rappelé notre entente. Rien à faire elle continuait...je lui ai dit : «Ça suffit», elle m'a chatouillé un bras...je lui ai dit: «Tu l'auras voulu» et là je l'ai tuée. Une entente c'est une entente. Je lui avais donné sa chance.
Je me lève pour préparer le dîner, j'arrive dans la cuisine et je l'aperçois, installée sur une chaise. Je retourne au salon et constate qu'elle est par terre...une nouvelle venue, probablement entrée ce matin, au moment où la porte était ouverte.
La mouche avec laquelle j'avais conclu une entente est toujours là et elle se fait discrète, très discrète.