Cotonou, 3h. du matin. Dans le hall de l’aéroport, pas de panneaux d’affichage annonçant les arrivées d’avions et les retards présumés. Sur le
perron il n’y a personne. J’attends, longtemps, une heure peut-être, dévisageant les quelques personnes qui partent et qui arrivent. Je me résous à prendre un taxi jusqu’à l’hôtel du Port pour me reposer un peu et attendre que le jour se lève. L’employé de nuit ne trouve pas trace de la
réservation faite en mon nom. L’eau est coupée, la lampe de chevet n’a pas d’ampoule. Je m’inquièterai demain, si je n’atteins pas mes ouvreurs de chemin.
J’ai rencontré un garçon venu de si loin…
Le début de l’histoire est un peu insolite : peut-être pour avoir appris que j’offrais aux professionnels des formations sur l’accueil des migrants, l’avocate
tessinoise des requérants d’asile me demande avec insistance de rencontrer un jeune adolescent afghan en grande souffrance psychique accompagnée
d’importants troubles du sommeil. Quelques tentatives de prise en charge ont échoué et il n’est pas possible de solliciter un financement institutionnel.