Très souvent, en pleine tourmente, ils fuyaient dans des directions opposées, en quête d’un peu de paix. Mais quelle que soit la violence de l’orage – celui-ci ne durait jamais très longtemps –, ils finissaient toujours par se retrouver et tomber dans les bras l’un de l’autre. Ils se débarrassaient ainsi des dernières bribes de ressentiment, reprenant espoir et s’accrochant à la douce illusion que, à cet instant précis, le cycle incessant de guerre et de paix prenait fin.