« Je vais faire le tour du pâté de maison ». Par cette phrase, Jack Novak, guitariste du célèbre groupe de rock les Bitters signe la fin d'un groupe de légende.
Il disparait ce soir-là et personne ne le reverra.
Quelques années plus tard, David Almodovar, critique musical portugais et grand connaisseur de la carrière des Bitters, connait sa traversée du désert. Il ne s'est jamais relevé d'une accusation de plagiat. de plus, sa compagne le quitte en le mettant au défi de se lancer à sa recherche s'il tient à elle.
C'est dans ce contexte que Victor Capri, vieil ami de David, lui propose de rencontrer Jack Novak en personne. Au début, David n'y croit pas, il pense que Victor le mène en bateau. Finalement il se laisse convaincre de rencontrer l'homme qui prétend être Jack.
L'entrevue aura lieu chez Victor, qui secrètement souhaite organiser le Come-back du guitariste.
Même si physiquement le musicien a beaucoup changé, David se rend à l'évidence, il a bien en face de lui l'ancien guitariste charismatique des Bitters. Jack veut que David écrive son histoire afin de révéler au monde entier la succession d'événements qui l'avaient amené à se réfugier dans l'anonymat. Un mystère que personne au monde n'avait résolu allait être dévoiler.
J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire, j'avais l'impression qu'elle s'introduisait en longueur et j'y étais un peu perdue.
La seconde moitié m'a plu, on y découvrir le difficile passé de Jack et l'histoire prend tout son sens.
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C’est de pire en pire. Tu es de pire en pire. Ce serait bien si tu revenais sur Terre une bonne fois pour toutes. Et tu sais pourquoi. Les concerts en Croatie approchent, on est presque à Zagreb, donc ce serait cool que tu fasses pas mauvaise figure dans ton pays.
Très souvent, en pleine tourmente, ils fuyaient dans des directions opposées, en quête d’un peu de paix. Mais quelle que soit la violence de l’orage – celui-ci ne durait jamais très longtemps –, ils finissaient toujours par se retrouver et tomber dans les bras l’un de l’autre. Ils se débarrassaient ainsi des dernières bribes de ressentiment, reprenant espoir et s’accrochant à la douce illusion que, à cet instant précis, le cycle incessant de guerre et de paix prenait fin.
Cette chanteuse, plus qu’une artiste prétendant donner une nouvelle âme au fado, était une star qui promenait sa notoriété imméritée dans les meilleures salles de Paris, Londres, Tokyo ou New York, imposant ses caprices comme si elle était la Madonna de la world music. Elle charmait des bouffons dans le monde entier et emplissait de fierté imbécile le bon peuple portugais, si dévoué à cette diva d’exportation que tout commentaire critique à son sujet était interdit.
Je suis pas seul, et toi non plus. On est quatre, et c’est à quatre qu’on doit réfléchir. C’est pas plus mal que tu sois parti tout à l’heure. Quand on t’a vu quitter la loge, on s’est dit qu’on pouvait plus reporter cette conversation. Tu vois ce que je veux dire ? Ça s’est pas bien passé du tout ce soir, pas plus qu’à Varsovie, qu’à Prague, qu’à Bratislava, et je sais plus où encore…
« Tel est pris qui croyait prendre », « l’arroseur arrosé »… Incrédule, David avait lu plusieurs articles d’opinion porteurs de cette justice populaire. L’un d’eux semblait tout droit sorti de la manche d’un taliban et évoquait l’affaire comme une vengeance supérieure, menée à bien par une main invisible, au nom des musiciens atteints par le fiel de ce chroniqueur malavisé.