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Citation de Danieljean


Certes, cet état positif peut sembler menaçant comme nous l’avons déjà dit à propos du wu-wei dans le taoïsme. Ce n’est pas un fondement, il ne peut être saisi comme tel, comme point de référence, ou comme refuge pour un sentiment du moi. On ne peut pas affirmer son existence – pas plus qu’on ne peut la nier. Ce ne peut être un objet de l’esprit ou de la conceptualisation ; il ne peut pas être vu, entendu ou pensé. C’est ce qui explique les nombreuses images utilisées traditionnellement pour le désigner, dont la vision de l’aveugle ou une fleur qui éclôt dans le ciel. Lorsque l’esprit conceptuel essaie de le saisir, il ne trouve rein et se retrouve donc en face du vide. Il ne peut être connu que directement. Il est appelé nature de Bouddha, non-esprit, esprit primordial, boddhicitta absolue, esprit de la sagesse, Toute-Bonté, Grande Perfection, Ce-qui-ne-peut-être-fabriqué-par-l’esprit, Naturel ; il n’est pas vraiment différent du monde ordinaire; c’est ce même monde ordinaire, conditionnel, impermanent, douloureux, sans fondements, vécu (connu) comme l’état suprême inconditionnel. Et la manifestation naturelle, l’incarnation de cet état est appelé karuna – la compassion inconditionnelle, impavide, “inexorable”, spontanée. Comme le dit avec justesse un maître tibétain contemporain dans un poème: “Lorsque l’esprit raisonnant ne s’attache plus et ne saisit plus, [...], on s’éveille à la sagesse avec laquelle on et né, et l’énergie compatissante surgit dans toute sa simplicité.
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