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Citations de Francisco J. Varela (12)


Un système auto poïétique est organisé comme un réseau de processus de production de composants qui (a) régénèrent continuellement par leurs transformations et leurs interactions le réseau qui les a produits, et qui (b) constituent le système en tant qu'unité concrète dans l'espace où il existe, en spécifiant le domaine topologique où il se réalise comme réseau. Il s'ensuit qu'une machine auto poïétique engendre et spécifie continuellement sa propre organisation. Elle accomplit ce processus incessant de remplacement de ses composants, parce qu'elle est continuellement soumise à des perturbations externes, et constamment forcée de compenser ces perturbations. Ainsi, une machine auto poïétique est un système à relations stables dont l'invariant fondamental est sa propre organisation (le réseau de relations qui la définit).
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Francisco J. Varela
La redécouverte de la tradition bouddhique est une seconde renaissance dans l'histoire culturelle de l'Occident. Son impact sera aussi important que celui de la redécouverte de la pensée grecque lors de la Renaissance européenne.
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Connexionnisme

p 61. La stratégie est de construire un système cognitif, non à partir de symboles et de règles, mais à partir de constituants simples qui peuvent dynamiquement être reliés les uns aux autres de manière très dense.
Un tel système ne requiert dont pas d'unité centrale de traitement pour contrôler son fonctionnement.(...) Ce transfert de règles locales à la cohérence globale est le cœur de ce qu'il était convenu d'appeler auto-organisation au temps de la cybernétique. Aujourd'hui plutôt que d'auto-organisation on préfère parler de propriétés émergentes globales.
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Enaction (énacter, faire émerger=

p 115 Dans cette perspective l'acte de communiquer ne se traduit pas par le transfert d'information depuis l'expéditeur vers le destinataire, mais plutôt par le modelage mutuel d'un monde commun au d'un action conjuguée: c'est notre réalisation sociale, par l'acte de langage, qui prête vie à notre monde. Il y a des actions linguistiques que nous effectuons constamment: des affirmations, des promesses, des requêtes, et des déclarations En fait, un tel réseau continu de gestes conversationnels, comportant leurs conditions de satisfaction, constitue non pas un outil de communication, mais la véritable trame dans laquelle se dessine notre identité.
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Francisco J. Varela
La vie, c'est la capacité de préserver une différence.
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La tradition bouddhique de la présence/conscience est conçue comme l'exact opposé de ces significations. Le but du pratiquant est de devenir attentif, de vivre ce que son propre esprit fait quand il le fait, d'être présent à son propre esprit.
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En fait, dès la première des dix étapes du la voie du boddhisattva (et c’est un parcours d’apprentissage!), qui est appelé acala, l’immobile, le boddhisattva agit sans faire aucun effort, tout comme le rayon de lune éclaire toute chose avec impartialité. Encore une fois, le paradoxe de la non-action dans l’action, c’est que l’individu devient l’action et qu’il s’agit d’une action non duelle. (...) Quand on est l’action, il ne reste plus aucune conscience de soi pour observer l’action de l’extérieur. Lorsque l’action non duelle se déroule régulièrement, l’acte est ressenti comme fondé dans ce qui est calme et ne se meut pas. Oublier son moi et devenir complètement quelque chose, c’est aussi prendre conscience de sa propre vacuité, c’est-à-dire de l’absence de point de référence solide.» pp. 58-59
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Le COGNITIVISME: résumé en trois Questions/Réponses

p 42
Q1 qu'est-ce que la cognition?
R le traitement de l'information; la manipulation de symboles à partir de règles.
Q2 comment cela fonctionne-t-il?
R par n'importe quel dispositif pouvant représenter et manipuler des éléments physiques discontinus: des symboles. Le système n'interagit qu'avec la forme des symboles (leurs attributs physiques), et non avec leur sens.
Q3 comment savoir qu'un système cognitif fonctionne de manière appropriée?
R Quand les symboles représentent adéquatement quelque aspect du monde réel, et que le traitement de l'information aboutit à une solution efficace du problème soumis au système.

CONNEXIONISME ET ÉMERGENCE: résumé en trois Questions/Réponses

p. 76
Q1 qu'est-ce que la cognition?
R l'émergence d'états globaux dans un réseau de composants simples.
Q2 comment cela fonctionne-t-il?
R des règles locales gèrent les opérations individuelles et des règles de changement gèrent les liens entre les éléments.
Q3 comment savoir qu'un système cognitif fonctionne de manière appropriée?
R quand les propriétés émergentes (et la structure résultante) sont identifiable à une faculté cognitive - une solution adéquate pour une tâche donnée.

L'ENACTION: résumé en trois Questions/Réponses

p 112
Q1 qu'est-ce que la cognition?
R L'action productive: l'historique du couplage structurel qui enacte (fait émerger) un monde.
Q2 comment cela fonctionne-t-il?
R par l'entremise d'un réseau d'éléments inter-connectés, capable de subir des changements structuraux au cours d'un historique non interrompu.
Q3 comment savoir qu'un système cognitif fonctionne de manière appropriée?
R Quand il s'adjoint à un monde de signification préexistant, en continuel développement (comme c'est le cas des petits de toutes les espèces), ou qu'il en forme un nouveau (comme cela arrive dans l'histoire de l'évolution).
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Des experts émettent également l’hypothèse que cette volatilité du souvenir du rêve serait un mécanisme naturel de protection. Ce mécanisme nous contraint à en retenir principalement les scènes à forte intensité émotionnelle ou qui captent plus particulièrement notre attention.
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S'éveiller à l'instabilité de notre condition, cette Première Noble Vérité, est en soi un premier geste de réduction qui nous met sur le chemin de śūnyatā. J'utilise à dessein le terme de « réduction » dans son sens phénoménologique. En tant que changement de conscience de type réflexif, il représente l'une des deux possibilités majeures destinées à interrompre l'attitude naturelle, l'autre consistant en une suspension délibérée, à titre de préparation à une analyse ultérieure et à l'intuition (intuition eidétique/réduction transcendantale) :
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Bouddhiques ou autres, il existe de nombreuses activités du corps et de l'esprit. Dans son usage général dans l'Amérique et l'Europe moderne, le terme méditation possède toute une série de significations ordinaires distinctes :

• état de concentration dans lequel la conscience réfléchie est centrée sur un seul objet ;
• état de relaxation psychologiquement et médicalement bienfaisant ;
• état dissocié dans lequel des phénomènes de transe peuvent se produire ;
• état mystique dans lequel sont vécus les réalités ou les objets religieux les plus élevés.

Ces différentes significations ont en commun d'être des états modifiés de conscience ; le méditant accomplit quelque chose pour sortir de son état de réalité ordinaire, non concentré, non relaxé, non dissocié et inférieur.

La tradition bouddhique de la présence/conscience est conçue comme l'exact opposé de ces significations. Le but du pratiquant est de devenir attentif, de vivre ce que son propre esprit fait quand il le fait, d'être présent à son propre esprit.
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Certes, cet état positif peut sembler menaçant comme nous l’avons déjà dit à propos du wu-wei dans le taoïsme. Ce n’est pas un fondement, il ne peut être saisi comme tel, comme point de référence, ou comme refuge pour un sentiment du moi. On ne peut pas affirmer son existence – pas plus qu’on ne peut la nier. Ce ne peut être un objet de l’esprit ou de la conceptualisation ; il ne peut pas être vu, entendu ou pensé. C’est ce qui explique les nombreuses images utilisées traditionnellement pour le désigner, dont la vision de l’aveugle ou une fleur qui éclôt dans le ciel. Lorsque l’esprit conceptuel essaie de le saisir, il ne trouve rein et se retrouve donc en face du vide. Il ne peut être connu que directement. Il est appelé nature de Bouddha, non-esprit, esprit primordial, boddhicitta absolue, esprit de la sagesse, Toute-Bonté, Grande Perfection, Ce-qui-ne-peut-être-fabriqué-par-l’esprit, Naturel ; il n’est pas vraiment différent du monde ordinaire; c’est ce même monde ordinaire, conditionnel, impermanent, douloureux, sans fondements, vécu (connu) comme l’état suprême inconditionnel. Et la manifestation naturelle, l’incarnation de cet état est appelé karuna – la compassion inconditionnelle, impavide, “inexorable”, spontanée. Comme le dit avec justesse un maître tibétain contemporain dans un poème: “Lorsque l’esprit raisonnant ne s’attache plus et ne saisit plus, [...], on s’éveille à la sagesse avec laquelle on et né, et l’énergie compatissante surgit dans toute sa simplicité.
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