Radio HAG' FM - De la Graine dÉnergie...
Je suis le fils de la révolte, frère de la colère, neveu de l’énervement, cousin de la rage et, au final, je suis calme comme tout. Si la force des Hommes (avec un grand H) libres est de choisir leurs carcans, veillez à ne pas trop serrer les vices (V-I-C-E-S) pour ce qui est du mien. S’il y a deux sortes d’hommes, les marins et les autres, je reste et je resterai à jamais un marin de galères infinies, avec ses décorations, son style, ses mots, son phrasé pas toujours compris. Je ne voudrais plus que parler, mais excusez-moi, j’ai des trucs à faire, des trucs à vivre… Ça n’ira jamais assez vite pour moi, et c’est peut-être déjà trop tard…
Je suis un patient schizophrène, schizophrène impatient, je suis mégalo et toxico, et les descriptions que tu liras sur ma pathologie peuvent faire sourire. Je voudrais exprimer les causes – celles dont je pense qu’elles furent déterminantes dans l’évolution des symptômes au fil du temps – les symptômes aigus, les crises – comment sont-elles arrivées ? – comment je vis ma pathologie au quotidien et les perspectives que je m’imagine. Déterminer la précarité du schizophrène – en tout cas, la mienne – ce serait le priver de traitement afin d’en évaluer la puissance, et d’envisager la perte d’autonomie d’action et de pensée.
Si témoigner peut concourir à changer les regards, alors mon propos doit servir à l'amélioration de nos conditions d'humains, avant qu'elles ne soient laminées par un totalitarisme confortable. À l'échelle de l'infiniment grand de l'univers comme à celle de l'infiniment petit, à commencer par l'ADN, je cherche ma place, avec toujours la volonté de créer, de tisser, d'animer toujours plus de liens nécessaires à mes équilibres.
J'ai beaucoup lu et c'est à mon tour de parler. J'ai tout autant intérêt à exprimer, à m'exprimer sur cet état de fait, avec froideur, sérieux, humour de dérision, dans le but de délivrer un message d'espoir à ceux qui souffrent au quotidien, ceux qui souffriront à l'avenir.