Mourir de manière factice, à la demande, me plongeait dans un état de jubilation intense. Mes agissements ne nécessitaient désormais plus aucun calcul et n’avaient aucune conséquence. Je n’avais pas d’attache, pas de compte à rendre, juste mon libre-arbitre à écouter. Le sentiment de toute puissance qui m’habitait allait bientôt empiéter sur mes capacités de discernement et me faire franchir des limites dont ma moralité me tenait habituellement à très grand distance.