Depuis la nuit des temps, ce sont les émotions négatives qui font que l'on échappe à son prédateur, ou que, sans cesse, on cherche à se nourrir, même sans la sensation de la faim. Pensez aux ours, qui s'alimentent des mois à l'avance avant d'entrer en hibernation. Ils anticipent le danger de l'hiver. Mais cet instinct d'autodéfense n'existe plus chez les amnésiques antérogrades. Ils se savent fragiles mais n'y peuvent rien, et cela conduit certains d'entre eux à des états dépressifs sévères, qui parfois se terminent en suicide.