Citations de Franck Thilliez (3751)
C'est quand on s'éloigne des choses simple qu'on se rend compte, qu'en définitive, elles ne sont pas si moches.
Certes, un rêve de beignet, c'est un rêve, pas un beignet. Mais un rêve de voyage, c'est déjà un voyage.
On ne se remet jamais de la disparition des êtres chers, on vit juste sans eux en espérant combler les vides.
dans: "Atomka"
On répond aux cons par le silence...
Une fleur reste ce qu'elle est, même privée de ses feuilles, même fanée ou brûlée par l'oeil rouge du soleil. Les souvenirs s'estompent mais ne disparaissent pas, ils vont et viennent comme ces langues d'écume qui s'échouent sur une plage avant de repartir grandies par leur substance même. Ils tissent ce que nous sommes, bien plus que ce que nous avons été...
On dit qu'en additionnant une infinité d’événements qui découlent les uns des autres, un vol de papillon au Japon peut déclencher un cyclone aux États-Unis.
C'est quand on s’éloigne des choses les plus simples qu’on se rend compte qu’en définitive, elles ne sont pas si moches.
"Le passé est une épave lourde de peines et de secrets, pourquoi le ramener à la surface ?
Vigo roula l’emballage de ses croissants, le jeta au bas des marches puis observa les passants qui déviaient pour éviter le maigre obstacle. Amusante cette manière d’agir sur les courbes de vies sans le moindre effort. Là, cette femme avec son sac rouge. Hop ! Un pas de travers à cause de la boulette. Une demi-seconde dérobée à sa matinée. Une action qui allait se répercuter sur des milliers de gens, des milliards d’atomes. Elle allait croiser d’autres personnes que celles initialement prévues – prévues par qui ? –, influer inconsciemment sur leurs rythmes, leurs comportements. L’air se déplacerait d’une façon différente, les odeurs aussi, de timides molécules olfactives donneraient soudain l’envie au buraliste du coin de fumer et donc de servir un client cinq secondes plus tard. Pressé, plus nerveux, l’homme roulerait un peu plus vite au retour. Pas grand-chose, peut-être un kilomètre par heure supplémentaire. Son attitude jouerait sur une infinité de trajectoires, de comportements, qui eux-mêmes… Tellement anodin. Il croiserait les doux rebonds d’un ballon d’enfant, freinerait, mais trop tard. Appellerait la mort. Pleurs, enterrements. Suicides peut-être. Et ainsi de suite.
À l’origine ? Une boulette de papier…
"Quand on donne la vie, il s'opère une transition, un accouchement cérébral qui transforme l'enfant en entité sacrée."
La misère n'empêche jamais à la vie d'abonder.
À la vue de ces actes, Lucie avait la sensation que le Sharko blanc – l’homme qu’elle aimait – avait de plus en plus de mal à se dissocier du Sharko noir, cette espèce de Minotaure sanguinaire qui cherchait la sortie du labyrinthe et qui, le temps d’heures sombres à la cave, l’avait trouvée.
Vous savez, les auteurs de romans policiers s'inspirent très souvent de la réalité, mademoiselle Durnan. Ils s'abreuvent de faits divers, de presse à sensation et de drames réels pour construire leurs fictions.
Car n'oubliez pas qu'une histoire continue à exister, même lorsque la dernière page du roman est tournée...
---Travailler c'est faire tout ce qui nous est imposé, et s'amuser exactement l'inverse.---
Que vous fabriquiez des fleurs artificielles ou que vous soyez rivé à la chaîne , on dira que vous travaillez. Mais jouez aux quilles ou escaladez le mont Blanc, on dira que vous vous amusez.
Extrait des Aventures de Tom Sawyer, de Mark Twain. Premier "gros livre" que Jonathan Touvier lut : il avait neuf ans
Liminaire chap 17 - p 112 -
Les mots sont le miroir de l'âme.
L'homme, tel que nous le connaissons, est le pire virus de la planète. Il se reproduit, détruit, épuise ses propres réserves, sans aucun respect, sans stratégie de survie.
On ne peut pas garder que le meilleur. Car c'est le pire qui régule une vie, qui forge l'existence et rend les êtres forts.
Lucie n’arrivait toujours pas à réaliser qu’elle était à l’origine de cette histoire. Il avait suffi d’un appel de sa tante pour tout déclencher, de la même façon qu’un battement d’ailes de papillon en Angleterre provoque un raz de marée en Thaïlande.
La puissance de l'imaginaire apporte bien plus que les longues descriptions orales ou visuelles.
Chap 4-p23-