Le retour à l’identité celtique présumée de Merlin est le trait marquant de la production cinématographique des années 80 et 90. Il a été préparé et soutenu par toute une production littéraire et para-scientifique, comme les écrits prolixes de Jean Markale. En forçant beaucoup les minces données des textes médiévaux pour les conformer aux sources lacunaires et disparates de la tradition celtique, cette tradition érudite baignée de mysticisme « new age » propose un Merlin « fou du bois », prophète et prêtre d’un paganisme résistant à la religion monothéiste qui s’est imposée ensuite. Le film de John Boorman représente à lui seul un véritable phénomène de société à ce point de vue.
(p.419)
Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».