Quand on parle de la Bible de Raphaël, le nom de Michel-Ange vient invinciblement se présenter à l'esprit, car le Florentin, lui aussi, s'était mesuré déjà avec le texte de l'Écriture dans les voûtes de la chapelle Sixtine. Dès lors, on se demande lequel des deux fut le plus grand, et l'on est tenté de les comparer en les opposant l'un à l'autre. Mais ail est l'utilité de semblables rapprochements? Grâce à Dieu, il n'y a pas entre les hommes une unité absolue de sensations et d'organes, et rien n'est plus impressionnable et plus varié que notre goût, nos sentiments et nos passions. Comparer, c'est rapetisser par analogie.