En 1950, Lucien Fèbvre, membre de l'Institut, Professeur honoraire au Collège de France et François Crouzet, Agrégé de l'Université, Assistant à la Sorbonne ont écrit ce "Manuel d'histoire de la civilisation française" intitulé "Nous sommes des sangs-mêlés".
1950, l' Europe se relève des destructions et des abominations de la barbarie nazie, et c'est à la demande de l'UNESCO, qui vient d'être créée, que Lucien Fèbvre et François Crouzet se mettent au travail. Le résultat est ce livre fort documenté, érudit et scientifique, mais écrit dans un style facile, un peu désuet et sentant bon les années cinquante. Il étudie tous les aspects de la civilisation française, non pas seulement les grandes idées, mais aussi les bases de la vie quotidienne du peuple, le travail et ses instruments, la nourriture, les vêtements, la langue, les métiers, et aussi bien sûr, les arts, la politique, les sciences et les idées. Et, dans tous ces domaines, à chaque période, le même constat : la France est comme une plaine qui s'enrichit des alluvions que lui apportent les rivières qui coulent dans son sol. La France est une lente construction, sans cesse changée et sans cesse améliorée par les courants de populations, tantôt pacifiques, tantôt violents, qui ont irrigué son sol. Située à la croisée du Nord et du Sud, de l'Orient et de l'Occident, la France a reçu des quatre coins du Globe aussi bien sa nourriture, ses techniques, que sa population. "Les Français ne sont pas une race pure ? Tant mieux pour eux", écrivent-ils page 47.
2012, soixante-deux ans plus tard, les éditions Albin Michel publient à nouveau ce livre (392 pages, 23,30 euros), dont je ne saurais trop recommander la lecture à M. Claude Guéant, à Mme Marine Le Pen et aussi à tous ceux et toutes celles qui s'interrogent sur l'identité française (et même aux autres ! ).
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Aussi loin que l’on puisse investiguer en remontant les layons du temps, les hommes ont toujours entretenu des liens intimes avec la mer. Cinq mille ans d’histoire connue qui prouvent à quel point les uns ne peuvent pas se passer de l’autre. Lien étroit qui a permis de développer les voyages, le commerce et de bâtir des civilisations insignes. Aussi, il fallait un livre qui revienne sur la manière dont l’humanité s’est progressivement familiarisée avec le monde marin et ses nombreuses ressources. Un récit passionnant qui retrace une histoire d’amour, de défiance et parfois de terreur. Bien des légendes ont surgi des flots avec des poignées de récits devenus mythiques dans le bassin méditerranéen. Faut-il raviver le souvenir des périples d’Ulysse ou d’Enée ?
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