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Citation de enkidu_


« Il faut écouter beaucoup et parler peu pour bien agir au gouvernement d’un État. »

Richelieu, Maximes d’État

Il peut paraître paradoxal que le libéral que je suis dans le domaine économique parle ici et maintenant de l’État. Et pourtant ! Nous avons fini par l’oublier, en partie par paresse et en partie aussi par désillusion, mais il existe une longue tradition libérale en France qui ne se nourrit pas seulement des écrits de Tocqueville ou des lois de Guizot. Cette tradition ne doit rien – ou si peu – au libéralisme anglo-saxon et je suis parfois amusé, souvent attristé quand on me colle l’étiquette de « néo-thatchérien », alors que la politique que je propose s’inscrit dans la droite ligne des politiques de redressement national qui ont été conduites dans notre pays. Le libéralisme en France, contrairement à celui que l’on pratique ou plutôt que l’on prétend pratiquer outre-Atlantique, ne repose pas sur l’absence de régulations mais sur deux piliers : l’État de droit et le contrat. Autant dire qu’il ne s’agit pas de désagréger l’État mais de le rendre à ses fonctions régaliennes. Donc, moins d’État mais mieux d’État en ayant la certitude qu’un État fort ne se disperse pas : il est forcément celui qui se recentre sur l’essentiel.
(...)
Je veux traquer toutes les démissions de la société française et d’abord celle de l’école. J’entends beaucoup parler du rétablissement du service militaire. Avant de priver nos forces armées de leurs capacités opérationnelles, nous serions mieux inspirés de nous préoccuper de l’apprentissage du respect et de l’autorité à l’école primaire. Nous n’avons pas besoin d’une usine à gaz pour tenter de réparer à dix-huit ans tous les dégâts commis par l’absence d’éducation.

La compétence et le dévouement des enseignants ne sont pas en cause. Ces derniers sont trop souvent pris en otages entre la démission de l’État devant les syndicats, la dictature des pédagogistes et les réseaux de pouvoirs au sein de l’Éducation nationale. Résultat : deux millions de jeunes Français ne sont ni à l’école, ni dans une formation, ni dans un emploi. Deux millions de jeunes Français sont dans la rue, exclus de notre société, condamnés pour une majorité d’entre eux à toucher le RSA toute leur vie. Et on refuse de remettre en cause notre système éducatif ! Et on refuse toutes les réformes les unes après les autres ! Mais c’est un crime contre notre jeunesse dont les responsables devront répondre.
(...)
Nous sommes uniques ! Pourquoi devrions-nous nous en excuser ? Quand nous allons visiter un pays étranger, ne commençons-nous pas par vouloir apprendre son histoire puis les traditions qui en découlent ? Mais apparemment, certains, à gauche, considèrent qu’enseigner les très riches heures de notre passé relève du postcolonialisme. On croit rêver. Pourquoi les enfants chinois apprennent-ils par cœur la liste des dynasties qui ont régné sur leur pays durant trois mille ans et expriment-ils leur fierté d’appartenir à une grande civilisation quand les jeunes Français ignorent des pans de leur histoire ou pire encore apprennent à en avoir honte ?
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