François Gilard

Du haut de ses 22-23 ans, rapidement mûri sous le ciel vietnamien, le cœur plein de rencontres fortes, parfois brutalement brisées par la mort ou les déplacements de troupes, le lieutenant Gilard raconte, avec pudeur et prudence pour ne pas inquiéter la famille. Sans fard, avec humour, il tente de faire comprendre à son entourage ce qui est le sel de sa vie de soldat engagé contre le Viet Mihn.

Le lecteur d'aujourd'hui reçoit ces lettres qui ne lui sont pas destinées comme un témoignage vivant d'une personnalité, d'une époque peu racontée et mal enseignée. Les annexes permettent de saisir le contexte dans lequel tant de jeunes français ont donné leur vie.



Le piquant de ce récit épistolaire réside dans les ajouts du lieutenant devenu général, se relisant des décennies plus tard... Disparu en 2018, il corrige, complète et nuance les propos de son moi de 60 à 70 ans plus jeune, se jugeant parfois bien présomptueux !



Ce recueil de 400 pages est comme une malle retrouvée au grenier avec les lettres de Grand-Père. Il se trouve que le grand-père aimait la photographie, ce qui soutient le récit avec beaucoup de charme.
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Un jeune officier incorporé en dans la 1ère Brigade d'Extrême-Orient débarque à Saïgon en juin 1946. Il restera deux années dans le Sud-Annam, pendant lesquelles il correspondra avec ses parents en métropole. Ce sont ces lettres que nous découvrons dans cet ouvrage; elles se lisent comme un feuilleton et nos font découvrir le Vietnam et ses populations au début de ce qui ne s'appelait pas encore la guerre d'Indochine.
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