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Citation de Cielvariable


Vinet s’est approché de mon pupitre, il a regardé les graffitis que j’ai gravés au début de l’année, quand je filais un mauvais coton. Il y a juste deux mots. Le premier, c’est STEVE. L’autre, c’est DEAD.
- Tu vas trouver le temps long, m’a dit Vinet. Relire les deux mêmes mots pendant cinq minutes… Tu n’as vraiment rien à lire, chez toi?
Ça, c’était une gaffe, et Vinet le savait : chez moi, ça n’existe pas. Ça n’existe plus. Avant, ça existait un peu, je pense, mais j’étais trop petit pour m’en souvenir. Quand mon père est parti, ma mère a voulu me garder, mais le juge n’a pas voulu. Il a dit que je serais mieux en famille d’accueil, que c’était pour mon bien, et blablabla. Des familles d’accueil, j’en ai connu huit ou neuf, je ne les compte même plus. Quand je n’étais pas bien là où j’étais, je m’organisais pour être insupportable jusqu’à ce qu’on me mette dehors. C’est facile d’être insupportable : il suffit de mettre sa musique trop fort ou même de regarder les gens dans les yeux. La plupart des adultes ne supportent pas ça. Quand ça ne suffisait pas, j’organisais des coups.
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