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Critiques de François Harray (4)
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Le nouveau messie

Un beau gosse ne sait pas dire non, il encourt les pires sévices de ses compères écoliers et autres pendant une enfance partagée entre l’Espagne et la Belgique, ses amours avec Pablo et son mariage avec Cynthia. Puis son père mourant lui fait part de la mission confiée par sa défunte et sainte mère : « Tu dois devenir son Message. Tu dois magnifier ta mère à travers l’unique Dieu de la vérité. Tu lui dois cela à vie ! C’est ton destin. L’unique voie pour te faire pardonner sa mort ! A l’image de Gaudi, tu dois lui édifier sa Sagrada Nova. » S’en suit une fable d’une loufoquerie rare, agrémentée de sniff, xanax et autres acides, Gabriel notre héros croisera une galerie de personnages improbables, une « bande d’avariés » qui le mènera … Non je ne veux pas spolier !

Ce court roman déjanté, parenthèse dans la liste de mes lectures d’un tout autre type, m’a surprise et distraite joyeusement avec son environnement cosmique et numérique mais ne me laissera pas un grand souvenir … Je remercie cependant Babelio et sa masse critique ainsi les éditions Traverse pour cet intermède.

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Le nouveau messie

J’ai commencé ce roman en me disant que vu le sujet, il allait être intéressant au niveau psychologique (le personnage va-t-il profiter de son statut de nouveau messie conféré par la prophétie pour tenter de manipuler les gens et prendre le pouvoir, pour les aider plutôt, et de quelle manière ? etc.) mais j’ai finalement été déçue par cette lecture.

J’ai bien compris que le texte se veut (et y parvient quelquefois) drôle, satirique, très léger et parodique mais comme il n’y a jamais de changement de rythme dans la narration ni dans le ton, que le narrateur raconte un enchaînement d’événements improbables, choquants, sensationnellement burlesques ou ridicules et qu’il n’y a aucune nuance, rien ne prend du relief et on n’accroche pas aux personnages qui racontent ce qu’ils vivent (le narrateur et tous les autres « tamponnés de la vie ») d’un ton léger, trop détaché, comme dans un état de dissociation mentale, coupés de toute émotion (à part à de rares moments). Les seuls personnages qui prennent un peu plus d’étoffe que les autres et ont été un peu mieux croqués sont Nicole et Pieter, je trouve.

Tout est narré dans un style très oral, parfois à la limite du langage sms (avec des insertions comme « [rires] »), à toute vitesse (j’ai eu l’impression la majorité du temps que le personnage principal voulait résumer le plus rapidement possible tous les épisodes de sa vie sans queue ni tête qu’il avait connus). La syntaxe est parfois étrange, le passé composé employé -impliquant normalement une certaine proximité psychologique de l’énonciateur avec l’événement passé relaté, ce qui n’est pas le cas ici, ou remplaçant le passé simple à l’oral-, étant parfois employé au lieu du plus-que-parfait que réclamerait la concordance des temps. Quant à l’histoire, spoiler : Pour moi, l’accumulation des épisodes plus « fous » et « déjantés » (mais ici dans le mauvais sens du terme) les uns que les autres et le fait que beaucoup de choses ne soient pas crédibles (comme cette mère qui fait tout pour que sa fille grossisse et ne lui fasse pas d’ombre en le clamant bien fort – je ne nie pas que de telles personnes existent mais en général elles sont manipulatrices et ont un double visage justement) finit par lasser, fatiguer ; rien ne semble faire sens et j’ai l’impression d’avoir lu une sorte de nouvel Ubu roi (que je n’aime pas non plus d’ailleurs).

La page 76, pour terminer, semble assez décrire le fonctionnement de ce roman (en adaptant le vocabulaire cinématographique au vocabulaire narratif) : «le concept était de filmer des marginaux. […] le montage était sans complaisance, voire ironique pour ne pas dire d’un foutage de gueule pour les protagonistes captés. Aucune empathie ne transpirait de ces productions […] »



Merci quand même à Babelio qui m'a envoyé ce livre pour l'opération masse critique et à l'éditeur, désolée de ne pas avoir aimé mais je préfère être franche.

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Le nouveau messie

Aimer à l’infini

François HARRAY, Le Nouveau Messie, Traverse, 2017, 124 p., 13 €, ISBN : 978-2-93078-315-4



Les éditions Traverse, en collaboration avec Couleurs Livre, viennent de publier un surprenant ouvrage, Le Nouveau Messie. Sur la couverture, une indication générique : « roman ». Cette indication générique n’est certainement pas incorrecte, mais elle n’est peut-être pas totalement juste. Disons, dans une première approximation, qu’elle permet de communiquer sur le genre général du livre : Le Nouveau Messie ne sera ni de la poésie, ni du théâtre.



Abordons maintenant la lecture de ce livre d’une centaine de pages. Ce qui est surprend avant tout, c’est l’ambiance globale du livre :



Madrid. 1990. Naissance de Gabriel. Température torride -36c. .



J’ai raté ma naissance. Ma mère est morte en couche. Dès la première seconde de ma vie, je suis devenu la haine de mon père Esteban.



Sont regroupés ici les deux éléments principaux qui vont donner toute l’originalité du « roman ». D’une part, la fine apparition du narrateur omniscient sous forme de sous-titres, d’autre part l’expression irrévérencieuse du personnage principal.



Ne laissons cependant pas les futurs lecteurs sur leur faim : l’ouvrage ne se limite pas à des questions de narratologie. Le Nouveau Messie est avant tout un récit surprenant. Il met donc en scène la personnalité de Gabriel, fils d’Esteban, qui a une singulière caractéristique : un insatiable besoin d’amour. Le jeune homme est marqué par ce besoin qui l’empêche de dire « non » : « Voilà le problème qui me casse la tête : je ne peux dire non alors qu’il a tant de merdeux qui ne s’en privent pas. Je ne savais pas que c’était possible. Personne ne m’avait expliqué cela. Je pensais que lorsque quelqu’un te demande de faire quelque chose, tu dois le faire. Tout faire. » Le roman nous plonge dès lors dans des situations cocasses, parfois problématiques qui vont le conduire aux frontières de la morale.



Au fil de la lecture, ce même texte prend dès lors de l’épaisseur et se détache du « roman léger » pour proposer un récit plein d’audace, qui pose un surprenant regard sur notre civilisation européenne. Le Nouveau Messie fait partie de ces romans qui à la fois divertissent et posent question. N’est-ce pas ce qu’on demande à la littérature .



Une lecture de Primaëlle Vertenoeil pour "Le Carnet et les Instants" - Revue des Lettres belges francophones







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Le nouveau messie

Je n'ai pas aimé, clairement ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais en sélectionnant l'ouvrage.

J'espérais découvrir un roman fou (en un sens il peut l'être), avec un fond sur la psychologie du personnage principal, qui m'emporte. Mais en fait rien.

Alors oui, le livre se lit assez rapidement, malheureusement c'est une succession de scènes dérangeantes pour la plupart, burlesques parfois et complètement ridicules souvent. Rien ne prend le pas sur autre chose, zéro dimension.

Le "héros" n'a aucune personnalité, à moins de penser que le fait de ne pas savoir dire "non" en est une… Aucun personnage n'est vraiment développé avec une profondeur qui ferait qu'on puisse s'y attacher, ils sont là, ils servent "l'histoire", mais rien de plus.

Beaucoup "d'actions" tournent autour de la drogue et quand on lit le texte c'est à se demander si l'auteur n'était pas sous influences lorsqu'il a écrit. Car, l'auteur ne respecte rien des règles élémentaires de l'écriture (l'utilisation des temps, la concordance de ceux-ci…) le langage employé est à la limite du sms, pas forcément gênant en soi s'il est utilisé à bon escient.

Bref, je n'ai pas aimé, mais je remercie les éditions Traverses et Babelio pour cet ouvrage.

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